Un territoire riche en histoire…
Préhistoire… Remontons à il y a 27 000 ans, lorsqu’une population du Paléolithique supérieur (Aurignacien) occupait la colline d’Ensérune près de Régimont. Des sites néolithiques, datant de 5000 à 3000 ans, comme Parazols et Fontfalcou, témoignent également de cette époque lointaine.
Antiquité… Ensérune fut d’abord occupée par les Ibères, puis par les Celtes du VIIe siècle au Ier siècle avant J-C, caractérisant ainsi la civilisation des oppida, ces villes perchées et fortifiées. Les Romains y établirent leur emprise en 121 av. J-C, marquant la construction de la Voie Domitienne et l’installation de colons dans les « villae ». Pas moins d’une soixantaine de ces « villae » ont été répertoriées sur le territoire de la commune, dont Anitius, plus tard renommé Nissan, appartenant à la province de la Narbonnaise. L’invasion wisigothe en 462 laissa à Nissan plusieurs vestiges, tels que des chapelles wisigothiques et le site de Parazols-les-Farguettes.
Moyen Âge… Les Francs repoussèrent les Wisigoths, mais bientôt la région fut brièvement occupée par les Arabes. Le féodalisme s’installa, plaçant Nissan sous l’autorité des Trencavel, Vicomtes de Béziers et de Carcassonne ainsi que Comtes de Toulouse. Au XIIe siècle, Périès devint une commanderie de l’Ordre des Templiers, remplacés plus tard par les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Durant la croisade contre les albigeois, Nissan fut pillée, puis donnée à l’abbé de Citeaux, sous l’Archevêque de Narbonne, une suzeraineté qui perdura jusqu’en 1792.
Époque moderne… Au XVIe siècle, la Voie Domitienne fut délaissée au profit du chemin royal, faisant de Nissan une ville-étape importante entre Béziers et Narbonne. Durant les guerres de religion, Nissan joua un rôle de frontière entre les factions huguenotes et catholiques, subissant incursions et sièges.
Époque contemporaine… Le XVIIe siècle vit la réalisation du Canal Royal des Deux-Mers, connu plus tard comme le Canal du Midi. Molière y joua et le courrier de la poste y fut créé. Au XVIIIe siècle, la Révolution provoqua la vente des biens nationaux, tandis que le XIXe siècle vit l’essor du chemin de fer et la lutte contre le phylloxéra, qui, bien que devastateur, enrichit temporairement les vignerons de la région.